Sujet: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Ven 1 Avr - 23:47
valéry tristan camus
« Est-ce que l'on tiendra assez loin ? Est-ce qu'il y a quelque chose après ? Est-ce que tu sauras nager loin ? Est-ce qu'on se prend pour mieux se laisser ? »
NOM:J'ai hérité du nom de mon père, ainsi que de celui d'un célèbre écrivain très connu en France, et ailleurs. Camus. Je dois admettre avec un pincement au cœur qu'il n'a aucun lien avec l'auteur de l'Etranger ou de la Peste. PRÉNOM:Mes parents ont eu l'excellente idée de me faire porter le même deuxième prénom que mon frère jumeau. Ainsi, pendant les premières années de ma vie, j'utilisais Valéry comme mon prénom bien à moi. Quand mon frère a disparu, je n'ai fait que le changer pour utiliser celui que nous avions en commun : Tristan.AGE:J'ai vingt-quatre ans.DATE DE NAISSANCE; LIEU DE NAISSANCE:Je suis né à Paris, un cinq août. Je n'étais pas le seul à naître ce jour-là ; six minutes avant moi, Grégory Tristan Camus voyait le jour. Malheureusement, il n'a jamais atteint nos vingt ans. STATUT SOCIAL:Je suis actuellement célibataire et l'on peut dire que ça m'a convenu jusqu'ici. J'ai beaucoup voyagé ces dernières années, je me suis complu à avoir une femme à chaque port, comme les marins des légendes. Depuis que je suis de retour à Paris cependant, tout est un peu plus compliqué.STATUT FINANCIER:Les gens de ma famille ont toujours bien gagné leur vie, et peut-être même mieux que cela. Mon grand-père paternel est celui qui a le mieux réussi, et tous les autres semblent avoir suivi ; je suis le seul à ne pas occuper un poste à hautes responsabilités - et à salaire élevé.PROFESSION/ETUDES:Je suis un peu au chômage, à vrai dire. J'additionne les petits boulots depuis des années, parce que j'ai beaucoup voyagé et que j'ai ouvert mes horizons.QUELLES SONT TES CINQ PRINCIPALES QUALITÉS:Instinctif, indépendant, malin, ouvert et attachant.QUELS SONT TES CINQ PRINCIPAUX DEFAUTS:Instable, colérique, éternel insatisfait, cynique et possessif.
POURQUOI HABITER A PARIS? : Ce n'est pas réellement par choix, ce sont mes racines qui m'ont rappelé à l'ordre, comme un murmure du vent qui m'est parvenu jusqu'en Orient. Je suis né dans la capitale française il y a de cela vingt-quatre ans et j'y ai vécu mes premières années dans une sérénité et un bonheur que seule la fatalité est capable de détruire. Ma famille a passé de très mauvais moment lorsque j'avais dix-huit ans, ce qui m'a amené à les quitter prématurément. A peine mon bac en poche, j'ai vidé mes comptes en banque, et suis parti à l'aventure dans les contrées inconnues. Puis, j'ai fait mon deuil et je me suis aperçu que la fuite en avant ne réglait rien. C'est ainsi que je suis de retour dans ma ville natale. Pour l'instant, je m'y sens comme un étranger. Les rues trop passantes, les voitures coincées dans les éternels embouteillages ; je n'en ai plus l'habitude. Pourtant, je ne peux plus me résigner à fuir encore. QUE SIGNIFIE PARIS POUR VOUS ? : C'est la capitale française, la ville de ma naissance, de mon enfance, de mon innocence. J'y ai passé de très bons moments, au sein d'une famille des plus unies ; pas de drame, pas de mort, pas de père absent ni de mère dépressive. Nous étions une fratrie de trois frères : Hugo le plus âgé, et Grégory et moi. Paris alors, c'étaient les jeux dans les ruelles, les courses le long des Champs Elysées. Maintenant, évidemment, j'en ai une autre vision. Lorsque le mot Paris résonne à mon esprit, je vois les larmes qui perlent sur les joues de ma mère, les yeux rougis de Pauline, la respiration saccadée de mon père, et les mouvements brusques de notre grand frère. Paris se résume, à mon esprit, plus qu'à une soirée qui a mis fin à notre petit paradis. J'ai perdu mon frère jumeau sur ces routes, et je crois que c'est ce que Paris représente pour moi aujourd'hui. L'ENDROIT QUI VOUS MARQUE LE PLUS ? : Ce n'est certainement pas un coin de la France, et encore moins Paris. J'adore les villes un peu plus reculées, là où l'histoire n'est pas totalement oubliée face aux actions de la bourse ou aux vitrines des grands magasins de marque. J'ai beaucoup aimé les pays contrastés, complètement paradoxaux, ceux qui m'ont fait lever les yeux au ciel des centaines de fois comme l'Afrique du Sud, où les piscines des riches narguent les sans-abris qui n'ont même pas accès à l'eau courante ou encore les lieux qui vous font vous rendre compte de la puissance humaine, comme l'Egypte ou le Mexique et leurs pyramides impressionnantes. Je ne pense pas qu'il y ait un endroit qui marque plus qu'un autre, ce sont la combinaison de tous ces endroits, qui vous font vous sentir finalement vous-même, qui vous envahissent de ces émotions bouleversantes. Chacun de mes voyages m'ont apporté beaucoup. VOTRE ENDROIT PARISIEN FÉTICHE ? : Cela va vous paraître très étrange, puisque je ne suis ni croyant ni pourvu d'une spiritualité poussée ; non, rien de tout cela. Pourtant, l'endroit que je préfère en ville est la cathédrale Notre Dame de Paris. Je ne sais pas à quoi cela est dû, peut-être à la monstruosité du bâtiment, du charisme qui s'échappe des pierres, des légendes, du mythe que Victor Hugo en a tiré et dont beaucoup se sont inspirées. Je m'y sens tout petit, presque impuissant, la perte de contrôle est totale et, paradoxalement, c'est ce que j'aime en ces lieux. Dans la vie, s'il y a bien une chose que j'abhorre, c'est le fait de me sentir complètement inutile ; dans la cathédrale, je perds le contrôle mais je sens comme une place, comme un endroit fait spécialement pour moi et mon recueillement. VOTRE PLUS GRAND RÊVE ? : Un rêve ? Il semblerait que personne n'ait trouvé le remède de tirer les morts de leur sommeil éternel, alors je ne sais pas vraiment. Mon but irrationnel serait de récupérer la part de moi décédée avec mon frère jumeau, mais puisque c'est vraisemblablement irréalisable, je ne sais pas. Je suis à un tournant de ma vie, j'ai quitté les voyages et la vie de bohème pour retourner auprès de ma famille, et j'admets facilement que je suis complètement perdu. Je n'ai aucun but professionnel, ni même intime. Du moins, rien qui ne soit possible. En fait, c'est le problème de toute ma vie : je suis à la recherche d'un infini, je lui cours après et c'est à la fin que je m'aperçois qu'il est hors de ma portée.
Et toi, derrière l'écran ?
tu cliques dessus et t'y es :
PRENOM OU PREUDO:Mon prénom est Jeremy, mais on me reconnaît bien mieux quand je me présente en tant que Jem ; c'est le surnom officiel, donc vous pouvez en user et en abuser. AGE:J'ai vingt ans et, oui, sûrement toutes mes dents aussi. QUE PENSES-TU DU FORUM ?:hum, doux ? en tout cas, le design l'est. sinon, l'idée sur Paris, c'est vraiment sympa donc me voilà. COMMENT AS-TU EU L'ADRESSE ?:bazzart. AS-TU DES SUGGESTIONS, DES REMARQUES, OU AUTRE ?:pas pour l'instant mais je le ferais savoir si j'en ai. AVATAR CHOISI:alex pettyfer UN DERNIER PETIT MOT:réponse ici.
Dernière édition par V. Tristan Camus le Sam 2 Avr - 5:06, édité 16 fois
V. Tristan Camus
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Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Ven 1 Avr - 23:48
Prête-moi ta plume
Je me souviens surtout du ton de sa voix, du timbre des souffles qui s'échappaient passionnément de ses lèvres entrouvertes, je me souviens des rires qu'il glissait à l'oreille de sa bien-aimée, des coups d’œil heureux et complices dont il me narguait dès que je lui volais l'une de ses plaisanteries pour faire bonne figure auprès des filles qui nous entouraient. Cela fait plus de cinq ans qu'il nous a quitté et, pourtant, mes souvenirs restent complètement intacts. Je me rappelle évidemment de chacun de ses traits, puisqu'ils étaient pareils aux miens, mais je crois que si je ne les voyais pas quotidiennement dans la glace, alors je les aurais oublié et seuls persisteraient sa voix, et son rire, et les mots qu'il abandonnait au creux de l'oreille de Pauline. Il y a aussi tous ces jeux que nous partagions lorsque l'on avait à peine cinq petites années, les parties de cache-cache sous les lits alors que ma mère désespérait de nous voir nous endormir. Il y avait la recherche d'aventure, plongés tous les deux dans les tréfonds de la chambre de notre frère aîné. Dit comme je vais le dire, cela paraîtra des plus dramatiques, comme une pièce de Shakespeare dont je m'inspire pour raconter ma vie et c'est pourtant ainsi que je l'ai vécue : j'ai perdu la plus belle part de ma personne dans un accident de voiture, celui-là même où la vie a abandonné mon frère jumeau.
Les enfances se ressemblent toutes, dans leur grandeur comme dans leur misère originelles. On ne connaît guère mieux son enfance que les enfances inconnues et secrètes des autres enfants.
J'entends la respiration agitée de Grégory dissimulé sous le lit d'à côté, alors je m'approche lentement, comme une personne qui risquerait gros si elle se faisait attraper. Du haut de mes huit ans, c'est une sacrée scène d'aventure qui se déroule là sous mes yeux et j'ai le forte impression que mon cœur est malmené par mes humeurs inconstantes. Dès la fin de nos cours, c'est pourtant toujours ce même rituel qui s'installe, les mêmes cris surexcités qui claquent dans l'atmosphère reposant de la demeure familiale. Pourtant, c'en devient ridicule, puisque Greg et moi nous dissimulons toujours dans la même cachette ; c'est-à-dire soit son lit, soit dans le placard. Si nous ne faisons plus aucun effort, c'est surtout parce que l'on se retrouve à chaque fois. Cette espèce de connexion entre jumeau, du moins c'est ainsi que notre mère appelle notre lien indéfectible. Pour nous, cette expression est un peu réductrice : on le vit, on le ressent, on n'a aucun besoin de mot pour le comprendre. Néanmoins, on a conscience que les autres aient besoin de le faire, afin de cerner toute l'étendue de ce lien, ou de cette connexion. Je fais un énième pas, pose un genou à terre, m’accroupis complètement et me plie en avant pour vérifier qu'il est sous le lit - je sais qu'il y est, il y est toujours - et j'ouvre la bouche pour crier victoire, mais c'est la voix de ma mère qui résonne dans toute la maison. « Les garçons ? Votre père est là, descendez. » Notre mère a une voix bien elle, une façon de nous appeler tout à fait propre à sa personnalité ; elle parle fort, afin que nous pussions tous entendre et exécuter ses ordres, mais les teintes qui en découlent sont tellement douces qu'on ne sent pas forcé. Je me redresse précipitamment, laissant la place à mon frère jumeau pour qu'il sorte de sa cachette. « Tu devrais peut-être réfléchir à un autre endroit. C'est plus très marrant maintenant. » je lâche tandis qu'on passe la porte de la chambre à une allure raisonnable. Je le laisse passer dans les escaliers en premier, mais on est soudainement tous les deux bloquées par notre frère aîné qui se dresse devant nous. Il est plus âgé, c'est déjà un adolescent et bien que nous soyons deux contre lui, il a le poing facilement provoqué, en use et en abuse. « Qui a touché à mon CD d'Oasis ? » Ensemble, nous, jumeaux, haussons les épaules en un même mouvement nonchalant. Alors Hugo hausse un sourcil et croise les bras sur son torse. On comprend, dans un même temps, que l'on ne s'en sortira pas avec une entourloupe dans le genre. Pourtant, on sait que la voix de notre mère va bientôt retentir à nouveau, nous pressant de nous laver les mains et de nous mettre à table. « Personne. » fait Greg avec un nouveau mouvement des épaules. Je sais que c'est lui ; on l'a écouté la veille avant de nous endormir, mais il joue à ce jeu qu'on aime tant : provoquer Hugo. « Ou peut-être plusieurs personnes en même temps ? » j'ajoute avec un petite sourire en direction de mon allié. Mon aîné perd patience, lève les yeux au ciel parce qu'il reconnaît parfaitement les provocations qu'on a l'habitude de lui faire subir. Je sens déjà son poing s'abattre sur mon épaule, ferme les yeux... « Hugo, Valéry et Grégory Camus, descendez maintenant ! » C'est l'appel du roi de la famille, du lion, de notre père qui a probablement entendu notre conversation et qui veut y mettre un terme avec son autorité naturelle. Le grand grogne, tandis qu'il descend les marches et commence déjà à se plaindre de la perte d'un album qui lui plaisait beaucoup, alors que Greg et moi descendons en imitant presque une danse de la victoire.
C'était la belle époque, celle où le drame n'existait pas encore ; la fatalité nous laissait paisiblement profiter des instants qu'il nous restait encore. C'était l'époque où la vie était tellement belle qu'on n'avait rien d'autre à faire que de se disputer à propos d'un stupide CD.
UC.
Il n'y a pas de fatalité extérieure. Mais il y a une fatalité intérieure : vient une minute où l'on se découvre vulnérable ; alors les fautes vous attirent comme un vertige.
UC.
Dernière édition par V. Tristan Camus le Sam 2 Avr - 21:57, édité 12 fois
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Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Ven 1 Avr - 23:52
ALEX! God. Réserve moi un lien. (: Et j'adhère totalement au prénom! Et au nom! Bienvenue. (:
Dernière édition par Inès Villeneuve le Sam 2 Avr - 0:08, édité 1 fois
CARTE D'IDENTITÉ Notes: Statut civil: célibataire mais c'est compliqué
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 0:05
AMOUR, « Est-ce que l'on tiendra assez loin ? Est-ce qu'il y a quelque chose après ? Est-ce que tu sauras nager loin ? Est-ce qu'on se prend pour mieux se laisser ? » oui, oui, oui, non. (aa). tu sais que je t'aime ?
V. Tristan Camus
Messages postés : 16 Date d'inscription : 01/04/2011
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 0:19
Merci beaucoup Inès. Je te réserve un lien avec plaisir. Tu peux toujours m'envoyer un MP si tu as déjà une idée. Sinon, on voit après avoir terminé nos fiches. (;
Je ne suis pas certain que les questions soient pour toi, mais tu as les bonnes réponses, c'est bien. (a) Et oui, je sais : l'inverse serait étonnant.
Invité Invité
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 0:21
CARTE D'IDENTITÉ Notes: Statut civil: célibataire mais c'est compliqué
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 0:24
V. Tristan Camus a écrit:
Je ne suis pas certain que les questions soient pour toi, mais tu as les bonnes réponses, c'est bien. (a) Et oui, je sais : l'inverse serait étonnant. [/list]
Comment veux-tu que je réponde à coté ? Je suis folle de toi, ne l'oublie pas espèce de gamin
Invité Invité
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 0:25
bienvenue (: Alex est vraiment orgasmique.
V. Tristan Camus
Messages postés : 16 Date d'inscription : 01/04/2011
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 0:38
Oui, alors arrête de faire la floodeuse dans ma fiche. (a) Merci beaucoup Carolane. (:
Jules D. De Lauretis
Messages postés : 703 Date d'inscription : 11/02/2011 Localisation : dans un champs en bordure de la Tour Eiffel... L'élu de ton coeur : Mon dernier Prada ? Où alors celui de la fille dans lequel j'ai vomi dedans... Mood : funny
CARTE D'IDENTITÉ Notes: Statut civil: libertin ça tiens du quotidien
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 0:59
ALEX super choix. Bienvenue ici (:
Roxanne Deschamps ADMINISTRATRICE DE CHOC ◭ Elle gère la fougère.
Messages postés : 192 Date d'inscription : 05/02/2011
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Sam 2 Avr - 2:22
Bienvenue parmi nous. Tout comme Linda je trouve que Alex est orgasmique. Enfin bref, bienvenue encore et bonne chance pour ta fiche. Si tu as des questions n'hésites pas. Je te réserves Alex.
V. Tristan Camus
Messages postés : 16 Date d'inscription : 01/04/2011
Sujet: Re: TRISTAN ₪ tu me laisseras sans voix, sans rien, que du sable entre mes mains. UC. Lun 4 Avr - 21:15
Je suis navré, il se pourrait que je mette plus de temps que prévu à faire ma fiche puisque mon ordinateur est en train de me lâcher. Il rame comme un fou, et j'ai envie de le jeter contre un mur dès que je l'allume.
Sachez que je suis toujours motivé par le forum et mon personnage alors si je mets du temps, ce n'est pas par manque de motivation. (:
Jasmine Balsey ADMINISTRATRICE DE CHOC ★ Elle gère la fougère.
Messages postés : 776 Date d'inscription : 26/06/2010