Amanda ϟ keep holding on

Amanda Lena Balsey

« When it gets cold and it feels like the end. »

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futilités et questionnaire

NOM: Balsey PRÉNOM: Amanda Lena AGE: Dix-sept. DATE DE NAISSANCE; LIEU DE NAISSANCE: Grèce, Huit juillet. STATUT SOCIAL: célibataire. STATUT FINANCIER: moyen.PROFESSION/ETUDES: lycéenne et serveuse à temps partiel dans un petit café. QUELLES SONT TES CINQ PRINCIPALES QUALITÉS: amusante, sociable, indépendante, sûre d'elle, acharnée. QUELS SONT TES CINQ PRINCIPAUX DEFAUTS: bavarde, cynique, curieuse, folle, possessive.

POURQUOI HABITER A PARIS? : En fait au début c'était surtout parce que je ne voyais plus pourquoi habiter en Grèce après ce qui s'était passé et la façon dont les gens me regardaient il me semblait impossible de repartir du bon pied, ma sœur s'était toujours très bien sentie à Paris alors j'ai décidée de venir ici avec elle. Par la même occasion j'ai retrouvé mes parents qui vivent aussi dans la ville lumière. Finalement je dois avouer que, cet endroit me plaît beaucoup c'est très différent de mon pays, mais ça n'en est pas moins magnifique et c'est beaucoup plus actif en plus.
QUE SIGNIFIE PARIS POUR VOUS ? : Pour moi je crois que ça représente le renouveau, mais je dois être un cas particulier. Pour moi ça signifie que je peux commencer une nouvelle vie dans un endroit où on ne me jugera pas, mais pour moi Paris c'est aussi ma famille, ma sœur mes parents, les retrouvailles quoi. Et puis c'est très beau Paris et la ville est parvenue à garder un côté ancien qui est ce qui me plaît le plus.
L'ENDROIT QUI VOUS MARQUE LE PLUS ? : Je déteste faire dans le cliché, non sérieusement. Mais à la vérité ce qui m'a le plus marqué c'est la tour Eiffel. Attention ! Je dis pas que j'ai trouvé ça beau ou...genre..utile, parce qu'en fait pas du tout on m'a expliqué son histoire et j'ai eu du mal à comprendre qu'on l'ai gardé. C'est intéressant si vous voulez et c'est l'emblème de Paris. Mais ça m'amuse toujours quand je la vois, je veux dire, c'est vraiment un tas de métal assemblé de manière étrange. Du coup j'aime bien cet endroit, je veux dire le champ de mars tout ça. J'aime bien regarder cette tour qui de manière assez cocasse est devenue l'emblème de Paris sans que personne n'ai pu le prévoir.
VOTRE ENDROIT PARISIEN FÉTICHE ? : Je dirais le jardin du Luxembourg, j'aime beaucoup les espaces verts, mais ce que j'adore aussi c'est les petits bateaux à voile qu'on peut faire naviguer sur le petit lac, un jeu d'enfant mais que je trouve adorable. J'aime bien m'asseoir sur une des chaises vertes - qui sont d'ailleurs rarement libres - et profiter des quelques rayons de soleil dès le printemps. Ah ! J'en oubliais presque les délicieuses glaces que l'ont peut acheter dès le beau temps à l'entrée du jardin, j'ai même déjà un goût fétiche : violette.
VOTRE PLUS GRAND RÊVE ? : Mon plus grand rêve est assez simple. J'aimerais bien finir mes études et réussir à faire un métier qui me plait, je suis assez douée en communication alors peut-être pourrais-je travailler dans les affaires ? Enfin mon vrais rêve c'était de travailler dans la mode, mais je veux pas me faire d'illusion. Et puis surtout ce que je veux c'est gagner rapidement suffisamment d'argent pour avoir mon propre appartement avec ma fille, pas loin de mes parents et de ma sœur, mais quelque chose à moi. Bien sûr s'il pouvait y avoir un homme avec nous ce serait pas mal, mais quelqu'un de bien qui nous respecterai elle et moi qui ne serait pas du tout comme cet imbécile qui m'a mis enceinte.

Prêtes-moi ta plume

Cher journal,

Je n'ai jamais fait ça, je n'ai jamais écris dans un journal comme ces filles dans les séries, mais sérieusement là, je ne vois pas quoi faire d'autre. Oh ! Je ne crois pas non plus qu'écrire tout ce qui m'arrive arrangera les choses mais je crois que ça pourra m'aider, au moins à extérioriser. La première chose à faire quand on commence un journal, c'est je crois de se présenter. Bon, c'est pas comme si quelqu'un devait être amené à lire ces mots alors je serai brève. Je m'appelle Amanda Lena Balsey et ma vie c'est de la merde. Mais commençons par le début. C'était pas si mal avant, je suis née en Grèce un joli et doux matin d'été, honnêtement je n'avais pas de quoi me plaindre, mes parents étaient mariés et heureux et j'avais même une grande sœur, Jasmine. Je pense que tout aurait pu être parfait. Moi j'avais toujours été proche de ma grand-mère, dès l'âge de cinq ans je traversais toujours la rue pour aller dans sa maison, elle me faisait des gâteaux et me racontais de vieilles histoires comme les grand-mères grecques savent si bien le faire. Rien de bien extraordinaire en somme. Le revenu de mes parents était moyen d'aussi loin que je me souvienne nous ne manquions de rien, mais nous n'étions pas riches non plus. Je me faisais rapidement des amis de tous les enfants des voisins et je me souviens que déjà j'adorais la mer et le pays tout simplement. Et puis un jour, avec la promesse d'un meilleur travail, mon père décida de faire installer toute la petite famille en Angleterre. J'avais douze ans et déjà je savais que je ne voulais pas quitter la Grèce. Bien sûr il y avait les raisons futiles, telle que les amis, les habitudes, ou même le soleil, mais surtout il y avait cette chose au fond de mon cœur qui me disait que la Grèce c'était chez moi et que nul par ailleurs je ne pourrais retrouver cette sensation. Mais à dix ans on ne choisit pas, on suit. Je suis donc partie pour l'Angleterre qui en soit ne m'a pas déplût, mais qui dû requérir beaucoup d'efforts. Mon anglais était loin d'être parfait, l'intégration dans la nouvelle école loin d'être facile. Et puis autant le dire les efforts je n'avais pas envie de les faire. Puis deux ans plus tard rebelotte il fallait cette fois partir à Paris. Ah ! Paris. Toutes les filles en rêvent n'est-ce pas ? Mais moi je voulais retrouver mon chez moi, je voulais retrouver ma grand-mère et mon grand-père aussi, doux mais secret. Alors cette fois-là j'ai bataillé, j'ai lutté et j'ai eu gain de cause. Mes parents ont accepté de m'envoyer vivre chez mes grands-parents. La joie que j'ai ressenti à ce moment fut sans pareille. Bien sûr il m'a vite fallut redescendre sur terre, au bout de quatre mois, je compris que si j'avais obtenu ce que je voulais ça n'allait pas être parfait non plus. Vivre sans ses parents et sa grande sœur n'est pas une chose facile ou que je recommanderais à quiconque. Mais c'était mon choix et je l'ai assumé jusqu'au bout et puis Jasmine venait me voir tous les étés, chose que j'adorais. Enfin, jusqu'à ce qu'elle se trouve un job d'été et m'abandonne. Du moins c'est ainsi que je voyais les choses à l'époque, maintenant je sais que ce n'est pas ça. De toute façon je ne suis pas sûre que ça importe, on s'appelait souvent et on s'envoyait des lettres. Ma mère était la pire il me semble, à toutes les conversations il y avait au moins l'une de nous deux qui finissait en pleur, mais plus généralement les deux. Et pourtant je pleure pas facilement je trouve. Mais ce serait mentir que de dire que ça se résumait à cela, il y avait aussi Abel. Qui c'était ? Eh bien au risque de faire dans le cliché, c'était mon premier...coup de cœur je dirais. Vous savez c'était le genre sur lequel toutes les filles craquaient dont moi évidemment. Et puis un jour il s'est enfin rendu compte que j'existais. On est parti au cinéma, on est partit boire un verre et puis....« T'es vachement belle tu sais ? » Il me regardait avec ces yeux, ceux qui les ont toutes fait craquer avant moi. Sauf que j'aimais à croire que je n'étais pas comme les autres. En toute logique j'ai souris puis je lui ai fait remarquer que rentrer serait peut-être pas mal. Et là...avant que j'ai pu dire quoique ce soit on était dans ma chambre. Il faut que je précise que mes grands-parents étaient partis pour le week-end, chose qu'ils ne referont probablement plus jamais sans m'emmener avec...Il m'a répété que je n'étais pas comme les autres, que j'étais spéciale et j'ai eu envie d'y croire. Je l'ai laissé faire. Le lendemain je le regrettait déjà. J'ai jamais été vraiment gnan-gnan comme fille. Je veux dire par la que mon rêve c'était pas d'offrir ma « fleur » à un beau prince le jour du bal du lycée. Et puis de toute façon y a pas de bal de fin d'année chez nous alors. Mais quand même je me respecte suffisamment pour savoir que j'aurais pu faire mieux. Cela dit quand c'est fait c'est fait. On peut pas retourner en arrière, ni physiquement, ni mentalement. J'étais quand même décidée à faire comme si de rien était, pour mes copines j'étais aussi vierge que la veille et il en allait bien évidemment de même pour ma famille. Le destin cependant aime vous jouer des tours perfides. Une semaine plus tard je remarquais que bizarrement mes règles ne venaient pas à la date attendue - elles qui pourtant avaient toujours été régulières, deux semaines après je me décidais à prendre un test de grossesse à la pharmacie du coin non sans m'être emmitouflée d'un voile et sans avoir pris d'énorme lunette noire. J'ai bien du mettre deux heures à me remettre du choc. C'est marrant la vie, vous croyez que tout vas bien, ou tout du moins que ça va pour le mieux et boum il suffit de deux secondes pour gâcher une vie. Je ne savais pas quoi faire, à qui le dire, devais-je avorter ? La première chose qui m'est venu à l'esprit fut d'appeler ma sœur. Elle n'était peut-être pas présente, mais à l'époque je lui racontais tout et je savais qu'elle ne me laisserait pas tomber. Alors j'ai pris le téléphone et quelques heures plus tard elle prenait l'avion. J'ai pleuré d'abord, longtemps. Puis grâce à elle j'ai relevé la tête, à l'école je faisais toujours comme si de rien était, il le fallait bien je n'avais rien décidé encore. Et puis après deux mois de grossesses j'ai pris ma décision finale, c'était peut-être stupide et peut-être que c'était aussi dû au fait que c'était maintenant trop tard pour interrompre la grossesse, mais j'avais décidé de continuer au moins jusqu'à l'accouchement. Fille ou garçon c'était à moi et j'allais assumer les conséquences de mes actes. Deux mois d'hésitation, mais enfin je retrouvais la vraie moi. Je l'ai dit au père aussi, qui évidemment était plutôt à deux doigts de se jeter du haut d'une falaise. Jasmine ne me quittait pas, je me sentait mieux. Ma grand-mère n'avait osé se mettre en colère tant elle avait vu que je regrettais déjà et elle m'aidait même à choisir un nom pour son ou sa futur arrière petit(e) fils ou fille. Il y eu des complications dues au stress, mais Jasmine était toujours là pour me tenir la main. Et puis un jour, après exactement huit moi et demi de grossesse, ma fille est née. Ma petite Chloé. J'avoue que quand je l'ai vu j'ai eu peur d'abord, je me suis dit comment vais-je pouvoir m'occuper d'une personne, mais en même temps elle était à moi et je n'aurai su me résoudre à la donner à quiconque. Elle était adorable, avec seulement quelque cheveux sur le crâne, des cheveux d'un noir d'ébène comme les miens. Ses yeux chocolat m'observaient avec une intensité telle que je su qu'elle comprenait ce qui se passait autour d'elle, qu'elle savait que j'étais sa mère. Seulement si moi j'étais ravie personne autour de moi, à part ma famille, ne comprenait. Tous me regardait étrangement, mes amis ne me parlaient plus et Abel ne fut même pas présent. Je préfère être seule que mal accompagnée, mais disons que j'ai quand même tendance à détester la solitude. Jasmine était restée avec moi, mais je voyait qu'elle-même n'était pas très heureuse, elle n'avait pas l'habitude d'être loin des parents et elle s'était habituée à Paris. Alors j'ai réfléchis et je me suis rendue compte qu'au final plus rien si ce n'est la douleur ne me retenais en Grèce, on en a parlé et finalement nous allons toutes les deux avec Chloé à Paris. Je sais que je ne le regretterai pas et peut-être que je pourrais enfin aller de l'avant.

Je sais pas comment on termine un récit dans un journal alors je dirai....A plus !



Cher Journal,
Je crois que ça doit faire un an que je n'ai pas écris, rien de ce que je pourrais gratter maintenant ne pourra être aussi dramatique que ce que j'ai décrit précédemment. En fait il n'y a pratiquement rien à dire maintenant. Ca fait environ un an que l'on est installée à Paris, Chloé a donc un an et deux mois, elle marche et parle même si elle ne dit pas encore grand chose. Jasmine dit qu'elle me ressemble. C'est pas évident de s'occuper d'elle puisque je continue d'aller au lycée, j'ai également pris un petit boulot histoire d'avoir de quoi lui payer quelques petites affaires. Pas grand chose, mais au moins j'ai l'impression de participer. Mes parents étaient au courant avant que l'on arrive bien sûr, en fait ils étaient là à l'accouchement, mais on dû repartir un peu après. Nous voir arriver les a littéralement fait sauter de joie et nous avec. Chloé les a rapidement adopté et maman s'occupe parfois d'elle dans la journée. A paris dans mon lycée j'ai une nouvelle vie, après tout quand j'arrive personne ne peut deviner que j'ai un enfant et ce n'est pas la première chose que je dit non plus, mais je ne le cache pas. J'arrive cependant à me faire des amis, des gens qui me ressemblent et qui se fichent de savoir que je suis maman autant que si je leur avait dit que j'avais décidé de prendre un chat. D'ailleurs certains tiennent même à voir Chloé. Bon je mentirais pas en disant que tout le monde l'accepte évidemment, mais je ne suis pas seule.

Merde, Chloé pleure faut que j'aille voir.

À jamais j'espère !

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